Dystrophie maculaire
Maladie de Best ou Dystrophie maculaire vitelliforme
Dystrophie maculaire bilatérale.
Dystrophie héréditaire autosomique dominante à pénétrance variable.
Dystrophie liée à une anomalie de la protéine bestrophine codée par le gène VMD2 (Vitelliform Macular Dystrophy), localisé en 11q13.
Circonstances de découverte :
- Fortuite.
- Dépistage familial.
- Baisse d’acuité visuelle.
Clinique :
- Le fond d’œil montre une lésion jaune maculaire, avec un aspect de « jaune d’œuf sur le plat » unilatérale ou bilatérale.
Examens complémentaires :
- L’électro-oculogramme (EOG): le rapport d’Arden inférieur à 1,5 est typiquement retrouvé et fait le diagnostic. Son altération peut précéder les signes cliniques.
- L’angiographie (et angio-OCT et OCT) montre : une autofluorescence du disque, une hypofluorescence précoce (« effet masque ») après l’injection de fluorescéine, une hyperfluorescence progressive aux temps tardifs.
- L’électrorétinogramme (ERG) est normal.
- La vision des couleurs montre une dyschromatopsie d’axe bleu-jaune.
Evolution - histoire de la maladie.
- Stade prévitelliforme : acuité visuelle conservée, fond d’œil normal.
- Stade vitelliforme : acuité visuelle diminuée, disque vitélliforme au fond d’œil.
- Stade « oeuf brouillé » : acuité visuelle effondrée, fragmentation du matériel.
- Stade « pseudohypopion » par sédimentation du matériel fragmenté.
- Stade atrophique. Ce stade peut parfois se compliquer d’une néovascularisation choroïdienne.
Traitement :
- Enquête familiale : électro-oculogramme et enquête génétique.
- Pas de traitement de la maladie de Best.
Maladie de Stargardt
Dystrophies maculaires héréditaires.
Transmission autosomale récessive (gène situé sur le bras court du chromosome 1 : 1p21) le plus souvent mais formes autosomales dominantes possibles.
Cette pathologie se caractérise par une accumulation de lipofuschine dans les cellules de l’épithélium pigmentaire qui disparaissent.
Clinique :
- Terrain : patients jeunes (6 et 15 ans).
- Symptomatologie : baisse d’acuité visuelle sévère, bilatérale et progressive.
- Le fond d’œil montre : une lésion maculaire atrophique, des taches jaunâtres (accumulation de lipofuscine dans les cellules de l’épithélium pigmentaire) diffuses périmaculaires : le fundus flavimaculatus.
Les examens complémentaires :
- L’électrorétinogramme (ERG) et l’électro-oculogramme sont initialement peu modifiés.
- La vision des couleurs : dyschromatopsie d’axe rouge-vert.
- L’angiographie à la fluorescéine (et angio-OCT et OCT) montre : un silence choroïdien, des taches autofluorescentes qui s’imprègnent rapidement avec une hyperfluorescence tardive importante.
Evolution :
- Progressive vers une dégradation de la fonction visuelle.
Traitement :
- Pas de traitement curatif.
- Conseil génétique.